Communiqué de presse

Deux nouvelles plaintes fondées au CDJ en juin

Avant les vacances d’été, le Conseil de déontologie journalistique (CDJ) a ajouté le 26 juin une réunion à son programme afin de clore plusieurs dossiers de plaintes. Dans deux cas, il a conclu à des fautes déontologiques. L’un concernait SudPresse ; le CDJ s’était saisi d’initiative et a constaté une confusion entre publicité et journalisme. L’autre plainte fondée visait La Meuse Luxembourg pour un manquement aux Recommandations sur l’information relative aux migrants. Le Conseil a déclarée non fondées des plaintes contre le mensuel Axelle et contre le site rtl.be

Le CDJ avait ouvert d’initiative un dossier contre les journaux du groupe SudPresse (13-28) suite à la publication, fin mars, d’une page présentée comme de nature journalistique mais qui était susceptible d’être en réalité de nature publicitaire. L’examen du dossier a confirmé un grand risque de confusion entre la publicité et l’information journalistique alors qu’un principe déontologique de base est la distinction nette entre les deux aux yeux du public. SudPresse n’a pas répondu à la demande du CDJ de faire connaître la décision sur ce manquement à ses lecteurs.

Le Conseil a aussi constaté un manquement à la déontologie dans un titre de La Meuse Luxembourg (13-26). Le 11 juin, en effet, le quotidien a publié un article consacré au témoignage d’un homme qui avait été agressé dans un train par trois jeunes. L’article, déjà publié la veille sur le site sudinfo.be, mentionnait la nationalité des agresseurs en généralisant au-delà de ce que l’article indiquait. Or, la Recommandation n°1 sur l’information relative aux migrants prévoit de ne mentionner l’appartenance nationale ou ethnique que si cette information est pertinente pour comprendre les faits, ce qui n’était pas le cas ici. La Meuse Luxembourg a informé ses lecteurs de la décision du CDJ.

Deux autres plaintes ont été déclarées non fondées. L’une (13-24) visait le mensuel Axelle pour un article sur les violences sexuelles dans l’est du Congo. Une plaignante reprochait une mise en cause trop générale à ses yeux des Hutus du Rwanda installés aux Kivu. Le CDJ a au contraire estimé que le traitement de l’information était correct dans cet article. L’autre (13-18) concernait une erreur de chiffres dans un article, erreur corrigée par le journaliste dès qu’il en a eu connaissance. Un plaignant y voyait une faute dans la recherche de la vérité. Pour le CDJ, il ne s’agit que d’une erreur, à éviter certes, mais qui ne constitue pas une faute déontologique.

Enfin, après avoir laissé passer le délai d’introduction d’une éventuelle plainte, le CDJ s’est prononcé sur l’interdiction fin janvier dernier par la justice de la diffusion d’un numéro du Soir Magazine. Outre la faute déjà reconnue par l’éditeur de l’hebdomadaire lui-même, le CDJ estime que l’interdiction préventive de diffusion par un tribunal constitue un danger pour la liberté de la presse, a fortiori lorsque le média ne peut faire valoir son point de vue. Elle s’assimile à de la censure que la Constitution interdit.

Début juillet, 8 plaintes sont en cours de traitement au Conseil de déontologie.

Plainte 13-18

Plainte 13-23

Plainte 13-26

Plainte 13-28

Position du CDJ concernant Le Soir Magazine ici

AADJ & CDJ
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tél: 02/280.25.14

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