Communiqué de presse

Mars au CDJ : 2 plaintes partiellement fondées (La Meuse Liège, Vivacité)

Lors de sa réunion de mars, le Conseil de déontologie journalistique a adopté 2 avis sur plainte. Les deux ont été déclarées partiellement fondées (La Meuse Liège, Vivacité).

La première plainte, déclarée partiellement fondée (17-45 P. Di Marco c. I. ZA / La Meuse Liège) visait un article de La Meuse Liège qui rendait compte de l’interpellation d’un policier de la zone de Seraing/Neupré dans le cadre d’une opération qui visait une organisation criminelle spécialisée dans les cambriolages. Le plaignant – le policier – reprochait notamment à la journaliste de l’avoir identifié en l’associant à des faits évoqués sans nuance et contraires à la vérité. Dans son avis, le CDJ a estimé que le titre, le sous-titre et le chapeau de l’article n’avaient pas respecté les articles 1er (respect de la vérité) et 4 (prudence) du Code de déontologie journalistique. Si le CDJ a estimé qu’il était d’intérêt général pour le média de proximité d’identifier le commissariat où le policier travaillait, eu égard à l’importance des faits et à la profession de la personne arrêtée et inculpée, et de préciser son identité pour éviter de jeter le doute sur l’ensemble de ses collègues, pour autant il a considéré que La Meuse Liège avait manqué de prudence en posant la culpabilité du policier ainsi identifié comme établie dans le titre, le sous-titre et dans le paragraphe introductif de l’article, alors qu’elle ne l’était pas. Le CDJ a par contre considéré que le reste de l’article faisait preuve de nuance et que les informations relayées par la journaliste avaient été recoupées et vérifiées.

La deuxième plainte, également déclarée partiellement fondée (17-50 B. Goffioul c. B. Maréchal / Vivacité (« C’est vous qui le dites »)), concernait un débat de l’émission « C’est vous qui le dites » consacré à l’adoption des animaux de compagnie par les personnes âgées. Selon la plaignante, l’émission avait diffusé une fausse information qui n’avait pas été rectifiée à l’antenne alors qu’elle avait été signalée au média. Non sans avoir confirmé sa compétence sur l’émission « C’est vous qui le dites » qui relève, selon son analyse, de l’information et participe des activités journalistiques, le CDJ a constaté que la question qui alimentait le débat n’avait pas respecté l’art. 3 (déformation d’information) et 6 (rectificatif) du Code de déontologie journalistique. La question affirmait dans son énoncé que le refuge Sans Collier et la SPA de La Louvière interdisaient l’adoption d’animaux aux plus de 75 ans alors que l’article de presse, cité en référence par l’animateur-modérateur de l’émission, évoquait une limitation des possibilités d’adoption pour ces personnes. Si le CDJ a estimé qu’en ouverture de débat la position nuancée des deux associations avait été rappelée, il n’en allait pas de même dans la suite de l’émission au cours de laquelle l’affirmation qui mettait en cause les refuges avait été plusieurs fois répétée sans autre précision. Le CDJ a également constaté que cette erreur, bien que portée à la connaissance du média en cours d’émission, n’avait pas été rectifiée comme le prévoit l’article 6 du Code de déontologie journalistique.

Fin mars, 32 plaintes sont en traitement au Conseil de déontologie journalistique.

Les avis complets sont accessibles aux pages suivantes:

Avis 17-45

Avis 17-50

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