Le Conseil de déontologie journalistique (CDJ) a présenté ce 11 décembre le résultat d’un gros travail d’actualisation de la déontologie des journalistes. Une actualisation nécessaire vu l’évolution des médias.

Les médias changent dans un monde qui bouge. Le code de déontologie journalistique que le CDJ a rendu public ce 11 décembre 2013 repose dès lors sur une double philosophie : réaffirmer les principes de base du journalisme et adapter ceux-ci à des pratiques nouvelles lorsque c’est nécessaire. Les têtes de chapitres classiques de la déontologie des journalistes restent d’actualité : la recherche de la vérité, l’indépendance journalistique, la loyauté des méthodes utilisées et le respect des droits des personnes. Cependant, une des caractéristiques du Code consiste à permettre exceptionnellement de déroger à certaines de ces règles lorsque l’intérêt général le demande.

Du côté des adaptations, on trouve en premier lieu la prise en compte des influences des nouvelles technologies sur l’activité des médias. Mais lorsque le CDJ en parle, c’est généralement pour affirmer que ces nouvelles pratiques n’échappent pas au respect de la déontologie. La rapidité de diffusion, par exemple, permise par l’internet et encouragée par la concurrence, ne dispense pas de l’exigence de vérification, contrairement à ce qui se pratique parfois. D’autres évolutions sont perceptibles dans la définition du journalisme, hors des médias dits traditionnels, ou encore dans la rémunération possible de matériaux exclusifs apportés par des sources d’information.

Le Code de déontologie se compose de 28 articles dont certains sont accompagnés de textes plus détaillés sur des thèmes précis comme les confits d’intérêts dans l’information financière ou la distinction nécessaire entre publicité et journalisme. Il est disponible sous la forme d’un Carnet de la déontologie et d’une affichette destinée aux salles de rédaction ainsi que sur le site www.codededeontologiejournalistique.be. Et dès 2014, le secrétaire général du CDJ va reprendre contact avec les rédactions afin d’aller y présenter le Code aux journalistes.