Communiqué de presse

En juin au CDJ : trois avis, une seule plainte fondée

En juin 2014, le Conseil de déontologie journalistique (CDJ) a pris des décisions dans trois dossiers de plaintes. L’une d’elles a été déclarée fondée en raison du recours par la RTBF à des «méthodes déloyales» de recherche d’information. Les deux autres plaintes ne sont pas fondées ; elles visaient SudPresse et la RTBF.

La plainte déclarée fondée (14-06 X. c. RTBF/Questions à la Une) émanait d’une personne filmée et enregistrée à son insu alors qu’elle avait explicitement fait connaître son refus. Les journalistes peuvent parfois passer outre un tel refus et porter atteinte aux droits d’une personne lorsque l’information ainsi obtenue est d’intérêt général et ne peut être obtenue d’une autre manière mais ce n’était pas le cas dans ce dossier. La séquence mise en cause durait moins de 20 secondes dans un long reportage consacré aux clubs de motard Hell’s Angels mais elle mettait la personne concernée en danger.

Le Conseil a par contre constaté l’absence de faute déontologique dans une émission On n’est pas des pigeons diffusée en prime-time par la même RTBF en octobre 2013 (13-54 Divers architectes c. RTBF/ONPDP). Une séquence d’un quart d’heure était consacrée aux commissions occultes demandées par certains architectes. Les plaignants exerçaient d’ailleurs cette profession et reprochaient un parti-pris contre eux, des méthodes déloyales, des informations non vérifiées, une généralisation abusive, une mise en scène excessive… Le CDJ ne les a pas suivis, estimant que ces fautes n’ont pas été commises.

Une troisième plainte, contre SudPresse cette fois, a aussi été rejetée par le CDJ (14-11 F. Paquay c. sudinfo.be/forums). Elle concernait des propos d’internautes sur les pages Facebook liées aux articles sportifs. Des supporters du club de football d’Anderlecht s’en prenaient à ceux du Standard dans des termes frôlant l’injure. Le CDJ a toutefois constaté que SudPresse a mis en place un système de modération répondant à l’obligation de moyen que le Conseil impose. Dans ces conditions, si l’un ou l’autre message illégal passe à travers les mailles du filet sans que ce soit systématique, ce n’est pas suffisant pour constituer une faute déontologique.

En ce début juillet, 12 plaintes sont en cours de traitement au Conseil de déontologie journalistique.

Plainte 13-54

Plainte 14-06

Plainte 14-11

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