Communiqué de presse

En mai au CDJ : 1 plainte fondée (La Meuse Liège), 2 non fondées (RTBF et La Dernière Heure)

Le Conseil de déontologie journalistique a adopté trois avis sur plaintes en mai 2016. L’une est fondée, les deux autres ne le sont pas.

La plainte fondée (16-10 X c. LWS / La Meuse Liège) visait une photo et sa légende publiées dans La Meuse édition de Liège du 25 janvier 2016. L’article qui y était lié relatait un fait divers qui avait conduit une habitante d’Ougrée devant le Tribunal correctionnel en raison de coups et blessures. Le CDJ a jugé qu’en dépit d’un bandeau noir apposé sur les yeux, la photo tirée d’un profil Facebook sans autorisation cumulait une série d’indices qui rendaient la personne reconnaissable hors de son entourage immédiat. Son usage n’apportait pas de plus-value d’intérêt général à l’article. Quant à la légende qui évoquait « La voisine agressive » le CDJ a estimé qu’elle reprenait une version des faits non encore tranchée par la justice et dérogeait ainsi à l’exigence de recherche et de respect de la vérité. Le CDJ a déclaré la plainte fondée sans responsabilité individuelle de la journaliste auteure de l’article.

Les deux autres plaintes non fondées (16-06 P. Giet c. M. Ka / La Dernière Heure et 16-07 P. Giet c. RTBF) portaient sur une même information publiée dans La Dernière Heure et diffusée sur la RTBF (journal parlé, journal télévisé et site internet) le 28 novembre 2015. Cette information évoquait le passé judiciaire du frère de deux personnes impliquées dans les attentats de novembre 2015 à Paris. Le plaignant mettait en avant le droit à l’oubli de la personne qui avait été jugée et avait assumé sa peine. Il posait la question de l’intérêt d’une information qui n’était plus d’actualité et n’avait rien à voir avec les faits de terrorisme, créant ainsi l’amalgame. Le CDJ a rappelé que revenir sur un fait passé s’évalue au regard du droit à l’information et des conditions habituelles qui le justifient. Dans ce cas particulier, la personne avait accédé par de précédentes interventions médiatiques au statut de personnalité publique. Quant à l’information diffusée, elle était à la fois d’intérêt général et d’actualité dès lors qu’elle contredisait des propos tenus par la personne elle-même et que les victimes passées, qui avaient réagi à sa médiatisation, n’avaient pas été indemnisées. Le CDJ a en outre estimé que pour chaque média, le portrait de la personne restait équilibré et les termes mesurés.

Fin mars, 22 plaintes sont en traitement au Conseil de déontologie journalistique.

Les avis complets sont accessibles aux pages suivantes :

Avis 16-10

Avis 16-06

Avis 16-07

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