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Communiqué de presse

Réunion de novembre (1) au CDJ : 3 plaintes non fondées (Le Vif (2), RTBF)

19 novembre 2020

Le Conseil de déontologie journalistique a adopté trois avis sur plainte lors de sa première réunion de novembre. Ces trois plaintes ont été déclarées non fondées (Le Vif (2), RTBF). Les questions traitées portent sur le respect de la vérité, notamment dans le cadre d’un travail d’investigation, et sur la mention de marques et la confusion publicité – information.

Les deux premières plaintes, déclarées non fondées (18-71 Ogeo Fund c. D. L. & T. C. / Le Vif/L’Express ; 18-77 Ogeo Fund c. D. L. & T. C. / Le Vif/L’Express), visaient deux articles d’investigation du Vif, l’un consacré à la manière dont les responsables d’une filiale d’Ogeo Fund avaient dilapidé l’argent qui y était investi, l’autre consacré aux dépenses en frais de bouche de cette même société dans laquelle Ogeo Fund avait également prêté de l’argent. La plaignante (Ogeo Fund) reprochait principalement aux journalistes d’avoir diffusé des informations non vérifiées et d’en avoir déformé d’autres, portant ainsi préjudice à l’organisme de financement. Elle contestait également l’affirmation selon laquelle les dépenses des dirigeants de cette société se seraient faites au détriment des pensionnés liégeois affiliés au fond de retraite. Le Conseil de déontologie a constaté que les deux analyses proposée par les journalistes aux lecteurs (et résumées pour l’une en vidéo sur le site internet du média et pour l’autre dans des post Facebook et Twitter rédigés par un des journalistes) résultaient d’une enquête approfondie et sérieuse qui s’appuyait sur de nombreuses pièces comptables qui avaient été recoupées à d’autres sources dont, notamment, le témoignage d’acteurs directs du dossier. Il a estimé, à défaut d’éléments probants apportés par la plaignante, qu’on ne pouvait parler à cet égard ni de rumeurs, ni d’informations non vérifiées. Il a observé que les journalistes établissaient clairement, par le biais de ces analyses, l’existence de nombreuses et importantes dépenses dans le chef des gestionnaires de la société en cause, à l’égard desquels le fonds de pension, pourtant important actionnaire et pourvoyeur de prêts obligataires, n’était intervenu que tardivement en raison d’un contrôle défaillant sur la filiale. Le CDJ a considéré, au vu du fonctionnement spécifique d’un fonds de pension, qu’il n’était pas excessif de conclure, comme le faisaient les journalistes, que ces dépenses excessives se faisaient au désavantage des personnes qui contribuaient au système (les pensionnés), fût-ce indirectement.

La troisième plainte, déclarée également non fondée (20-01 M. Gilkinet c. D. B. / RTBF(JT)), portait sur une séquence du JT (19h30) de La Une (RTBF) consacrée au succès des postes radio DAB+ à l’approche des fêtes de fin d’année. La plaignante estimait que le reportage et son lancement incitaient à l’achat de ces nouveaux récepteurs radio, notant la mention omniprésente de la marque DAB+, pointant plusieurs informations jugées mensongères. Le CDJ a constaté que le « DAB+ » était une norme adoptée par la Fédération Wallonie-Bruxelles, qu’il était pertinent, vu le sujet, que le journaliste en fasse usage et qu’il l’illustre occasionnellement et de manière strictement informative par le sigle d’une marque commerciale déposée qui a développé une offre autour de cette norme. Le CDJ a noté également que les passages du lancement du reportage qui donnaient l’impression à la plaignante d’inciter à l’achat des récepteurs annonçaient en fait, en contexte, l’objet du reportage (le succès de la vente des récepteurs à l’approche des fêtes) et précisaient que la nouvelle technologie impliquait l’acquisition d’un équipement destiné à remplacer à terme les postes FM qui deviendraient obsolètes. Il en a conclu qu’il ne s’agissait là en aucun cas de formules qui s’apparentaient à un slogan ou à une invitation de type publicitaire. Il n’a, par ailleurs, pas retenu les différents griefs de non-respect de la vérité retenus par la plaignante : les informations contestées étaient établies ou relevaient d’imprécisions qui n’étaient pas de nature à tromper le public.

Mi-novembre, 41 plaintes étaient en traitement au Conseil de déontologie journalistique.

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