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Communiqué de presse

Réunion d’octobre (1) au CDJ : 1 plainte fondée (DH.be et Libre.be), 1 plainte non fondées (RTL.be)

22 octobre 2020

Le Conseil de déontologie journalistique a adopté deux avis sur plainte lors de sa première réunion d’octobre. La première a été déclarée partiellement fondée (DH.be et Libre.be). La seconde non fondée (RTL.be).

La première plainte, déclarée partiellement fondée (18-75 La Cible ASBL c. A. F. / DH.be & Libre.be), visait un article publié sur les sites de La Dernière Heure et de La Libre qui rendait compte d’une manifestation de gilets jaunes à Bruxelles et donnait, dans ce cadre, la parole à un représentant d’une formation politique d’extrême droite et à une personne présentée comme un « Bruxellois pure souche ». Le plaignant déplorait que les médias relaient, sans les cadrer ni les traiter journalistiquement, les propos de ces personnes, considérant qu’il s’agissait là d’un coup de couteau important au cordon sanitaire. Le CDJ n’a pas retenu les arguments du plaignant qui portaient sur la rupture du cordon sanitaire et l’absence de cadrage de propos de partis liberticides et antidémocratiques. En revanche, il a constaté que l’article omettait de préciser en quoi le choix du premier interlocuteur d’une part, et l’usage de l’étiquette accolée au second, d’autre part, étaient particulièrement pertinents en contexte. II a estimé que cette omission d’informations essentielles, contraire à l’article 3 du Code de déontologie journalistique, ne permettait pas aux lecteurs de prendre la mesure des enjeux présents derrière les propos et les faits rapportés.

La seconde plainte, déclarée non fondée (20-12 N. Saïdi c. RTL.be), visait un article de rtl.be relatif au décès d’un docteur de l’hôpital de Lobbes des suites du coronavirus. Le plaignant estimait que l’information relative à l’endroit où l’intéressé avait contracté le virus était fausse et stigmatisante pour le pays cité et ses habitants. Le Conseil a relevé que cette information, secondaire dans l’article, avait été évoquée au conditionnel par le média, et que ce dernier avait décidé d’initiative d’y apporter un rectificatif. Considérant que le média avait reconnu et rectifié son erreur et que la teneur de celle-ci n’avait pas, en contexte, d’incidence sur le sens et la portée des faits relatés, le Conseil de déontologie n’a pas retenu de grief sur ce point. Il a par ailleurs constaté que la mention de l’origine de la contamination, où qu’elle ait pu avoir lieu, ne pouvait dans le contexte d’un article qui rendait hommage à un médecin dévoué à ses patients, être lue ou comprise comme une volonté de stigmatiser un pays ou une communauté.

Fin octobre, 46 plaintes étaient en traitement au Conseil de déontologie journalistique.

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